L'intégration paysagère

Paysage et activités humaines

Le paysage français, façonné par l’activité humaine, est en constante évolution. Il est le reflet des différents usages du territoire : lieu de vie, activités économiques, patrimoine historique, infrastructures...

Chacun des équipements visibles au quotidien trouve sa légitimité dans le paysage parce que son utilité est connue.

Quels types de paysages sont adaptés aux éoliennes ?

Il est généralement considéré que les paysages de grande échelle des plateaux cultivés sont bien adaptés à l’éolien. Selon le Schéma Régional Éolien, les projets éoliens, pour s’intégrer, doivent être :

Bien organisés entre eux : il faut tenir compte dans des zones où plusieurs projets sont construits ou en études des impacts de chacun et de leur bonne cohérence entre eux

- Bien composés : un parc éolien doit être lisible, organisé, et tenir compte des lignes directrices du paysage ainsi que des axes de perception mis en avant lors de l'étude paysagère d'état initial. Il s’agit de composer avec le nombre des machines, leur hauteur, leur alignement...

Comment l’impact est-t-il évalué ?

- L’état initial est étudié à l’aide de visites de terrain, de photos, d’outils de modélisation et de recherches bibliographiques.

- L’étude porte sur un rayon de 15 à 20 km autour du projet.

- Une liste de préconisations  est ensuite formulée pour la conception du projet.

 

Des photomontages sont prévus pour présenter l’insertion paysagère du projet du point de vue :

- Du cadre de vie

- Des éléments sensibles du paysage

- Du patrimoine bâti.

Dans le cadre de notre projet, plus d'une centaine de photomontages ont été produits.

 

Le positionnement des éoliennes est ensuite choisi de manière à réduire les effets visuels du projet sur les espaces à enjeux identifiés dans l’état initial (organisation, distance aux habitations, interaction avec les éléments de patrimoine remarquable, espace occupé sur l'horizon, perception depuis les espaces publics...).

Méthodologie de réalisation des photomontages

1) Intégration au logiciel des données techniques concernant la géométrie des éoliennes ;

2) Habillage en trois dimensions en fonction du modèle d’éolienne choisi ;

3) Modélisation géoréférencée des éléments du relief sous la forme d’un quadrillage en 3D (Modèle Numérique de Terrain ou MNT) pour lequel nous disposons d’une information altimétrique tous les 50m. Les éoliennes sont localisées à l’aide de leurs coordonnées géographiques (l’exemple de photomontage est tiré du projet « Pays de Saint-Seine »).

4) Calage du modèle numérique avec la prise de vue d’origine ; Les éoliennes en bleu sont en mode schématique, le positionnement, les hauteurs d’éoliennes sont conformes à la réalité, mais il n’est pas possible d’ajuster les caractéristiques de la machine (largeur du mât, dessin du rotor), ni l’orientation des pales contrairement au mode rendu.

5) Habillage de la représentation numérique de l’éolienne. Pour un rendu plus réaliste, les éoliennes ainsi simulées peuvent être colorées selon une nuance de blanc ou de gris, celle qui sera utilisée dans la réalité. L’orientation et l’intensité de la lumière sont également simulées. Notons que les rotors sont représentés dans le scénario d'impact visuel maximal, c'est-à-dire quand le vent arrive du dos de l'observateur.