Eolien & Compétitivité

Combien ça coûte ?

L’électricité éolienne coûte en moyenne 53 euros / MWh produit en fonction du gisement et des dimensions.

C’est la plus compétitive des énergies renouvelables électriques présentant un potentiel de développement important en France (cf graphique ci-dessous).

Source : Etude "Coûts des énergies renouvelables et de récupération en France Edition 2022" , ADEME*

*ADEME : Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie http://www.ademe.fr/

A titre de comparaison, la construction de six EPR2, proposée par EDF et soutenue par Emmanuel Macron, pourrait coûter entre 52 et 56 milliards d'euros, selon un rapport publié par le gouvernement. La mise en service du premier réacteur est attendue pour 2037. (article consultable ici).

Où va l'électricité produite ?

L'électricité produite par les éoliennes passe par un transformateur Haute Tension puis est acheminée à une tension de 20 000 volts jusqu'à une structure de livraison via des câbles enterrés.

Cette structure est elle-même raccordée au réseau haute tension national, via un câble enterré le long des routes.

 

Pour le projet éolien des Chesnots, le poste de raccordement envisagé est celui de Trie Château, qui se situe à 5 km du projet.

Lors de la phase de pré-construction, une discussion est engagée avec Enedis afin de s’accorder sur la puissance injectée sur le poste de raccordement.

Enedis (anciennement ERDF) est l’entreprise qui distribue l’électricité en France.

Afin d’accueillir des centrales de production d’électricité décentralisées comme l’éolien, des travaux de renforcement du réseau électrique sont planifiés dans chaque région afin d’anticiper le développement des énergies renouvelables ; ces travaux sont ensuite financés par les constructeurs des parcs. Ce sont les « Schémas Régionaux de Raccordement des Electricités Renouvelables » (S3REnR).

Pour plus d’informations concernant les S3REnR, vous pouvez consulter cette page web.

Demain, il sera de plus en plus facile de choisir son producteur d’électricité grâce à des structures comme Enercoop ou Ilek. Avec cette dernière entreprise, Q ENERGY France a organisé la mise sur le marché de l’électricité de son parc éolien le plus ancien, « Souleilla-Corbières », dans la Montagne Noire : les consommateurs qui choisissent l’offre ont la garantie que leur fourniture en électricité est à 100 % issue du parc éolien.

Comment l'énergie éolienne est-elle financée ?

En 2017

La CSPE (Contribution au Service Public de l'Électricité) est une taxe sur l'électricité prélevée à tous les utilisateurs d'électricité proportionnellement au nombre de kWh consommés. 

L’énergie éolienne est financée via la CSPE :

- en 2017, la CSPE s’élève à 22,5 €/MWh consommé

- l’éolien représente 19 % soit 4,3 €/MWh consommé

Pour un foyer de 4 personnes en 2017 consommant environ 10 MWh/an : 

- la CSPE globale coûte 225 €

- l’éolien coûte 43 €

Pour plus de détails concernant le financement de l'énergie éolienne, vous pouvez consulter le site internet de la CRE (Commission de Régulation de l'Energie).

En 2022/2023

Au 1er février 2022, le gouvernement met en place un bouclier tarifaire pour faire face à la flambée des prix de l'énergie : celui-ci comprend entre autre une baisse exceptionnelle du montant de la CSPE, désormais fixé à 0,50 €/MWh.

2023 est la première année pour laquelle les charges de service public de l’énergie à compenser aux opérateurs sont négatives. Les charges liées au soutien aux énergies renouvelables en France métropolitaine continentale sont en baisse du fait du niveau exceptionnellement élevé des prix de gros de l’électricité et du gaz. En particulier, les prix de gros de l’électricité sont devenus en moyenne supérieurs aux tarifs garantis par l’Etat dans les contrats de soutien aux énergies renouvelables électriques. Ainsi, ce qui constituait les années précédentes des charges pour le budget de l’Etat représente pour la première fois une recette pour les finances publiques.

La recette prévisionnelle liée aux énergies renouvelables électriques s’élève, au titre de 2022 et 2023, à 8,6 Md€ cumulés pour le budget de l’État. La filière éolienne terrestre contribue majoritairement à cette recette, à hauteur de 7,6 Md€. La filière photovoltaïque continue quant à elle de peser marginalement sur les charges de service public à hauteur de 0,9 Md€ cumulé : le poids des contrats historiques, conclus au lancement de la filière à des tarifs élevés, n’est pas encore compensé par les nouveaux contrats qui contribuent positivement aux finances publiques. Une contribution positive à cette recette est également observée pour la filière hydraulique, à hauteur de 0,8 Md€ cumulés au titre de 2022 et 2023.